Le diocèse de Lyon a fait construire une résidence flanquée d’une petite chapelle, sur le terrain qu’occupait naguère la chapelle de Bel-Air. Il s’agit du Béguinage de Francheville où vivent de manière indépendante des retraités partageant « un habitat et un cadre de vie adapté et évolutif, qui leur permet de vivre pleinement leur 3ème vie dans la bienveillance et l’entraide ».
Dès le commencement du projet, Les madones de Lyon ont été impliquées, le projet de l’architecte comprenant une niche, placée à l’entrée de la chapelle et du béguinage. En concertation avec une commission rassemblant paroissiens de Francheville et résidents du béguinage, il a été décidé de commander un vitrail représentant Saint Damien.
Les madones de Lyon ont sollicité plusieurs maitres verriers. Le projet de Julien Pitrat, maitre verrier rue saint-Georges (Art-elier, Lyon 5ème) a été choisi par la commission. Il a réalisé un vitrail de facture classique, représentant le saint en grisaille, entouré d’un rayonnement coloré, visible depuis la rue comme depuis l’entrée de la chapelle et du béguinage.
Le père Didier Rodriguez, curé de la paroisse de Francheville, a choisi de dédier la chapelle nouvellement reconstruite à Saint Damien, en référence à la chapelle Saint Damien rebâtie par saint François d’Assise, se méprenant sur le sens de cette parole entendue quand il était en prières dans cette chapelle en ruines : « Allez réparer ma maison qui, comme vous le voyez, est en ruines ».
Au IIIème siècle, saint Damien, pharmacien, et son frère saint Côme, médecin, soignaient les pauvres sans demander de rétribution, délivraient les énergumènes, rendaient l’espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. Le gouverneur Lysias qu’ils avaient soigné, les condamna cependant à d’horribles tortures puis à être décapités. Ils étaient chrétiens.
Saint Damien veille désormais sur les habitants du béguinage, les fidèles et les riverains.